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L'église Saint Pierre

L'église Saint-Pierre a toujours été considérée comme ayant été bâtie au XIIème ou XIIIème siècle.
C'est un édifice assez pauvre, avec des murs en calcaire appareillé, des contreforts plats, une abside ronde à fenêtres romanes, un choeur également roman, une tour avec des arcades bouchées et de longues fenêtres en lancettes.
Il semble qu'elle a été construite au moins en deux fois; en effet l'entrée est constituée d'un chapiteau très ancien, sur une longueur d'environ 6 mètres. Le reste de l'église semble plus récent et expliquerait les fenêtres bouchées de la première partie, de formes romanes et très étroites pour leur hauteur.
De même, la tour semble également plus récente que la partie transept.



Sur le côté de la tour, à l'extérieur, orienté au sud, un cadran solaire est incustré dans la pierre et porte la date de 1663. C'est sans doute la date de construction de cette tour.
Les heures inscrites en chiffres romains vont de 5h du matin à 6h du soir, avec des losanges pour les demi-heures.
Le style est constitué d'une tige métallique coudée. Au centre, un écusson avec la date 1633 et au-dessus sont gravés un monogramme IHS - Jésus Hominum Salvator - ainsi que les lettres A et M entrelacées.

Plus bas, environ à un mètre de hauteur, un autre cadran solaire est malheureusement très effacé: peut-être les restes d'un essai, d'une copie ou d'un "vandalisme"?

La couverture fut incendiée par la foudre en 1862; elle a été refaite plusieurs fois depuis.
L'église fait 33 mètres de long.

A l'intérieur, nous avons à droite du vaisseau de l'église, une chapelle très ancienne qui a été édifiée en 1554 par les soins et bienfaits de Jehan Goëvrot et de ses héritiers.
Jusqu'à la Révolution, elle était dédiée à Saint-Jean-Baptiste; elle est maintant connue sous le vocable chapelle Saint-Joseph.
Dans cette chapelle, on peut remarquer les arcades joignant la nef, dénotant bien de l'époque de sa construction. A gauche, on peut voir une statue de saint Jean qui est l'un des rares vestiges de l'autre église de Mauves: l'église saint Jean détruite en 1820.
Au plafond de cette chapelle existent deux caissons reliés par des arcades. Le premier, près de l'autel présente un cadre en relief portant l'inscription: IESV - MARIA (Jésus - Marie), avec le millésime 1554, date de l'édification.
Le deuxième caisson, avec un cadre en relief identique porte l'inscription Saint-Joseph, avec le millésime 1873 qui doit être problablement la date du changement de nom de la chapelle, anciennement saint Jean-Baptiste.
Cette chapelle est nantie de 2 vitraux, mis en place en 1931 et offert par Mlles Elisa et Mathilde de la Joncquière; le premier représente saint Louis avec la couronne d'épines du Christ en main, rapportée des Croisades; le deuxième représente Marguerite de Lorraine, ayant en main un crucifix et avec au fond la tour de l'église saint Pierre de Mauves.

Sur le même côté de cette chapelle, sous les cloches, existait autrefois une chapelle dédiée à sainte Magdeleine. Sous cette chapelle existait une crypte, sorte d'ossuaire, où sans doute étaient enterrés les seigneurs et bienfaiteurs de Mauves. Le plancher en bois, à gauche de l'entrée, masque certainement une descente à cette crypte.
Côté nord, la chapelle est dédiée à la Sainte Vierge; elle a été construite vers le milieu du XIXème siècle par les soins de l'abbé Gouyet, curé de Mauves. Elle possède un beau vitrail dédié aux morts de la guerre 1914-18, qui a été offert par dons des habitants de la commune après cette guerre. A côté de ce vitrail existe un grand tableau peint à l'huile dont le motif est la présentation par la Sainte Vierge de l'Enfant Jésus à saint Jean-Baptiste; mesurant 2m x 1,80m, offert par l'Etat et portant la date de 1877, ce tableau est connu sous le nom de Sainte Famille dite la Vierge de Séville avec pour auteur G. Ragonneau, d'après Murillo.

On peut maintenant pénétrer dans le choeur de l'église et en commençant par le côté nord, regarder les différents vitraux entourant le Maître-Autel.
n° 2: représentation du mariage de saint Joseph et de la Sainte Vierge avec au-dessous, la naissance de Jésus.
n° 3: représentationde M. de la Joncquière sur son lit de mort avec sa petite-fille agenouillée devant, en prières. On lit l'inscription: Saint Camille, consolez les malades (pose 1989).
n° 4: dédié à saint Pierre (pose 1896).
n° 5: dédié à la Sainte Vierge (pose 1896).
n° 6: dédié à saint Michel (pose 1896).
n° 7: représente les Sacrements.
n° 8: repréentation du Paradis terrestre, de la Création du Monde, du Déluge et de la Tour de Babel.
n° 9: représente le passage de la Mer Rouge, les Hébreux dans le désert, Adam et Eve chassés du Paradis terrestre et Cain et Abel.
Les numéros 3 - 7 - 8 - 9 ont été offerts par la famille de la Jonquière et portent les Armes de la maison de Landres.


En levant un peu plus le regard, on peut admirer la voûte superbe, fabriquée et posée par M. l'abbé Vingtier, prêtre desservant Courcerault, et entièrement peinte et décorée par les soins de l'abbé Lecoûteux, vicaire de Mauves vers 1880; vaisseau très travaillé qui embellit prodigieusement cette nef. Malheureusement, actuellement la charpente commence à avoir des faiblesses, d'où la mise en place de jambes de force qui dénaturent l'esthétique de cette nef.
Au-dessus de l'entrée de la nef, après le châpiteau, est érigée une tribune datant de 1882, comme mentionné sur l'inscriptionsur le devant : a été offerte à l'église par la générosité des paroissiens de Mauves et de Corbon - Année 1882. Tribune initialement réservée au lutrin et aux choeurs, avec dans les années 50 un harmonium, qui a été supprimé après la mise en place d'un jeu d'orgues, vers la fin des années 60 de mémoire, entre la chapelle Saint-Joseph et les cloches.
Lorsqu'on sort de la sacristie, an nord côté presbytère, J.M. Russeau me fait remarquer que sur le fronton triangulaire on peut voir une spirale et un triangle sculptés.Selon lui, le triangle est un delta hébraïque où est inscrit le nom de Jéhovah = Dieu, symbole d'éternité divine.
 La spirale provient vraisemblablement  des compagnons qui ont construit cette partie de l'édifice.
Photo: source J.M. Russeau  














Pour terminer cette visite, il faut préciser qu'eut lieu à Mauves, du 2 au 25 décembre 1928, une mission au cours de laquelle fut installée la statue de Marguerite de Lorraine. A cette occasion, il fut édité une image pieuse relatant que Marguerite de Lorraine était dame usufruituère de Mauves et qu'une relique comportant une partie notable de son coeur avait été dévolue à cette paroisse.
Cette relique existe, en effet; elle est composée d'un médaillon d'environ 6 centimètres de diamètre, portant la dite relique, accompagnée des blasons des familles d'Alençon et de Lorraine. Le médaillon est au verso scellé à la cire, comportant un cachet aux armes de S. Exc Mgr Pasquet, évêque se Sées.
La relique est conservée précieusement en cette église et était généralement exposée une fois l'an, au cours du mois de novembre, à la fête des Saintes Reliques.
A l'extérieur sur le côté droit, à la place du petit parc actuel avec sa magnifique vue sur la vallée de l'Huisne, il y avait l'ancien cimetière.
Il y avait le Mausolée Dureau de la Malle. Formé de pierres calcaires du pays, en forme de sarcophage, avec une corniche denticulaire d'ordre dorique, ce mausolée fut érigé en 1807 d'après les dessins de l'Académicien Girodet et sous l'autorité de Percier (Architecte de l'Arc de Triomphe du Carroussel); tous deux amis personnels du défunt. Le tout était entouré d'une grille de protection.
Maintenant disparu, on retrouve néanmoins sur le mur de l'église, un des flancs de ce mausolée où sont gravées les inscriptions remarquables du célèbre poète Delisle, ami de coeur du défunt:
Il n'est point tout entier dans la sombre demeure,
Il renaît dans son fils: son épouse le pleure,
Des devoirs les plus saints son coeur s'est acquitté,
Son talent rajeunit la docte antiquité;
Il plaignit le malheur, secourut l'indigence,
La vertu pour lui seul ignora l'indulgence.
Le Parnasse lui doit ses plus chers nourrissons,
La morale, un modèle, et le goût des leçons.
L'amitié le regrette et la main du génie
A jeté sur sa tombe un rayon de la vie.


Le nouveau cimetière , rue du stade (route du Pin la Garenne), a été édifié en 1880, le 14 mai exactement pour la première pierre (à l'angle de droite), en présence de M. André, curé de Mauves; de Plessis, maire; de l'adjoint et des conseillers municipaux, de l'architecte Moisson et des frères Guillet, entrepreneurs.
Sur le côté gauche ou nord de l'église, la porte de la sacristie donne accès au presbytère, construit en 1877.

Documents concernant les Cloches de Mauves
Les Cloches du Perche par H. Tournouër et de Romanet, Société Historique et Archéologique de l'Orne.

Inscriptions figurant sur chacune des cloches:

Première cloche

L'an 1839, j'ai étéfondue par les soins et bienfait de MMrs J.-L. Courmacel desservant Mauves; J.-B. Moussard maire; J. Bellanger adjoint; P. Bellanger, M. Mercier, Boudon, H. Mareau, fabriciens; Dureau de la Malle, membre de l'Institut; H. Savary, avocat et autres paroissiens et bénie par M. Chartier, curé-doyen, archiprêtre de Mortagne; et nommée Marie-Françoise-Ambroisine, par M. J.-F. Mareau, ancien maire de Mauves trésorier de la fabrique; par demoiselle M.-M. Bellanger, propr d à Mauves.
Au bas: L. Cancel fondeur
Est ornée d'une croix - Diamètre 1 m 10.

Deuxième cloche

D'un côté: Donnée à la fabrique de Mauves par M. Hippolyte Mareau, ses enfants, et Mlle Théodore Mareau, sa soeur, bienfaiteurs de l'église et des pauvres.
Nommée Noëmie-Eugénie par M. l'abbé E. Pousset chanoine honoraire de Tarbes, chapelain de Sainte-Geneviève, et Mme Louise Mareau, née Noëmie Besnard belle-fille du donateur.
De l'autre côté: 1880 - S.S. Léon XIII, pape; Mgr C.F. Rousselet, évêque de Séez, bénite par M. Provost chanoine honoraire archiprête de Mortagne assisté de M. E. André, curé de Mauves - Laudo Deum, Verum, plebem voco, congrego clerum, de functos ploro, pestem fugo, festa decoro.
Au bas: A. Havard, à Villedieu (Manche) - Diamètre: 1 m 40.
Sujets: Jésus crucifié entre deux larrons.
La Vierge et l'Enfant Jésus.
Résurrection et armes du Saint-Père.
Sacré-Coeur et armes de Mgr Rousselet.
Frise représentant une suite de Saints.

Troisième cloche

D'un côté: Dues aux généreuses souscriptions des habitants de Mauves et aux libéralités de M. Ch. Levain de Corbon.
Nommée Marie-Eugénie par M. E. André, curé de Mauves et Mme Marie du Chevalard, marquise de la Jonquière.
De l'autre côté: 1880 - S.S. Léon XIII, pape; Mgr C.F. Rousselet, évêque de Séez, bénite par M. Provost chanoine honoraire, archiprête de Mortagne assisté de M. E. André, curé de Mauves - MM. H. Mareau président; A. Reine, trésorier; A. Coupeau, secrétaire; L. Chardon, P. Renard, fabriciens; MM. L. Plessis, maire; F. Fauvelière, adjoint.
Au bas: A. Havard, à Villedieu (Manche).
Sujets: La Vierge et l'Enfant Jésus.
Notre-Seigneur au pied de la Croix donnant sa mission aux Apôtres.
Diamètre: 0 m 95.



Ancienne abbaye de filles - Immeuble Goëvrot

Située au milieu du bourg, dans la cour (privée) en face la poste, entre le n°43 et n°45 de la rue Catinat.
C'est Bar des Boulais qui mentionne dans son recueil Antiquitez Percheronnes, en 1613, l'existence à Mauves d'un monastère de filles, vers le milieu du bourg.
On peut effectivement encore voir les restes d'une abbaye qui devait être le monastère de filles; il reste encore quelques murailles très fortes et très épaisses, style monacal; on peut voir la figure en bosse, en pierre, d'une religieuse avec son habit.

Le pignon, à l'est, les cordeaux, les épaisseurs des murs de soubassement de plus d'un mètre, avec contrefort font dater cet immeuble du XVème siècle.
A l'intérieur, cheminées et tableaux sur cheminées semblent dater de la même époque.

A l'extérieur, les immeubles voisins font partie du groupe d'immeubles construit et habité par Jehan Goëvrot. Une tourelle octogonone posséde à l'intérieur un escalier avec des marches en pierre paraissant dater de cette époque, ainsi que les motifs sculptés dans la pierre à l'entrée du grenier.


Le lavoir communal


Le lavoir communal n'est pas un monument "ancien"; il était un haut lieu de la vie sociale féminine du village, avant les machines à laver (fin des années 60) et reste un témoin de l'architecture locale. Situé en bas de la rue de la Huchette (anciennement rue du château), il offre en plus un cadre agréable, avec une aire de pique-nique, une vue de l'Huisne qui serpente et une vue de la partie ouest de Mauves.
Il possède un toit de tuiles bas, pour protéger du vent, de la pluie et du froid, et un plan de travail réglable en hauteur, pour suivre les variations du niveau d'eau de l'Huisne.

Malheureusement, il commence à être marqué par les affres du temps et il est dommage que la commune n'ait pas le souci de conserver ce petit patrimoine.

A côté, débute le chemin du moulin Fougeret, au pied de la butte de l'ancien château. Fougeret est sans doute une déformation du mot fouleret. Il est supposé qu'à cet endoit il existait un moulin à foulon ou fouleret, destiné à fouler les toiles que fabriquaient les tisserands de la région.
Ces toiles servaient pour la plupart à alimenter le marché de Mortagne, dont c'était le principal commerce. Toutes ces toiles rassemblées, Mortagne pouvait fournir chaque année 32.000 pièces dont la plupart étaient expédiées aux Iles Françaises.



Maison de la Pilardière

Presqu'en face de l'ancienne église Saint-Jean, nous avons une petite cour qui possède deux bâtiments intéressants. Le premier, situé à droite, en entrant, possède un pignon qui date du XVème ou XVIème siècle et qui est connu sous le nom d'immeuble ou maison de la Pilardière. On retrouve le même genre de construction que l'ancienne abbaye de filles, sculptures dans la pierre, épaisseur des murs (1,20m dans les fondations), blocs de pierre travaillés. Sous cette maison passe le réseau de souterrains, avec différentes directions.
Cette maison a servi d'école, avant l'école actuelle du haut du bourg et avant les 2 écoles précédentes situées derrière la mairie et en bas du bourg; toutes sur le côté gauche (ou ouest) de Mauves.




Grenier à la dime

C'est le deuxième bâtiment de cette cour. Grenier de la dîme ou également connu sous le nom grenier à sel, il date également du XVème ou XVI ème siècle. C'est un bâtiment où était renfermé le sel, appartenant à l'Etat. La gabelle était un impôt sur le sel déja en vigueur sous Louis IX (Saint-Louis) en 1246. Tous les citoyens étaient dans l'obligation d'acheter dans les greniers de l'Etat, à un prix fixé, une quantité de sel déterminée.







Ponts Catinat

Ces ponts datent de 1610-1611. Le deuxième pont, plus court et droit, moins photographié que le premier, a été construit en même temps, d'où la dénomination au pluriel.
Une plaque, maintenant disparue, était apposée à l'extrémité sud du premier pont et mentionnait: Ces ponts et chaussées ont été construits par Pierre de Catinat, seigneur de Mauves, de la Fauconnerie et de Blavou, membre du Parlement. -1610-.




Les Moulins

Vers 1866, selon F. Pitard, la commune possédait quatre moulins à blé:
le moulin de Batrel, sur la Chippe,
le moulin d'Echappé sur le cours d'eau de Chênegalon,
le moulin de Landres, sur le Clairvau,
le moulin de Mauves, sur l'Huisne, au début de la départementale 9 allant vers Colonard.

Le moulin de Mauves, encore existant, date de très loin. Ce fut d'abord un moulin de moyenne importance, mais on mentionne déja son nom vers 1100: Hildegarde, en présence de Geoffroy, comte du Perche, et de Béatrice, sa femme, fit don aux religieux de l'abbaye de Saint-Denys de Nogent le Rotrou, d'un arpent de terre et sept arpents de pré avec un moulin sur la rivière d'Huigne, près Saint-Pierre de Mauves.
Il fut reconstruit en de plus grandes dimensions ensuite, tel qu'il existe actuellement, et possédait trois meules de granit.
Le plus fort meunier, au XIXème siècle, fut un Jules Fauvellière, qui exploita longtemps le moulin et que nous retrouvons comme faisant partie du Conseil municipal de l'époque.
En 1905, ce moulin à blé fut acquis par MM. de Bligny frères pour être transformé en secteur électrique privé, à usage exclusif de Mauves.
Il fut cédé ensuite à M. Ricordeau, ingénieur électricien, puis à M. Lecocq qui l'exploita jusqu'à ce que ce secteur fut cédé à la S.D.E.O. et ensuite à l'E.D.F., nationalisée, qui absorba tous les secteurs particuliers, avec pour conséquence la suppression du secteur de Mauves.
Le moulin fut ensuite acheté par une firme qui employa la force motrice à la transformation du carton sous de multiples formes et à la fabrication de couleurs à l'eau. La guerre de 39-45 mit un terme à cette activité.
Après guerre, les locaux furent utilisés par une usine de fabrication de petits objets en plastique. Certains anciens du village se souviennent d'avoir travaillé dans cette usine dont l'activité a pris fin dans les années 60.

Le moulin de Landres n'est plus en activité depuis longtemps. Ma famille, Pilpay, l'habitait dans les années 20; il y avait la roue et la chute d'eau en provenance du château de Landres, situé au-dessus. C'est un charmant endroit, en fond de vallon, que je trouve particulièrement bien restauré et mis en valeur.

Je ne suis pas retourné voir les deux autres moulins; je pense que celui d'Echappé existe encore et que celui de Batrel a disparu.


Manoir de la Mare

Situé sur la petite route qui mène au bois de Dambrai, converti en ferme, cet ancien manoir était le fief de la Mare-Bacon, tenu anciennement par Guillaume de la Mare, René de la Mare et plus récemment, messire Thiboutot, allié à Françoise de Gruel, seuls seigneurs connus de ce fief.
Ce manoir, assez bien conservé, est composé de bâtiments flanqués d'une grosse tour du XVème siècle et à l'est deux tourelles Renaissance dont il ne reste plus qu'un exemplaire.
Les bâtiments d'habitation sont nantis de hautes fenêtres, dont certaines sont murées et paraissent dater du XIVème siècle.
A l'intérieur, une grande salle avec cheminé ancienne possédant des montants sculptés avec un châpiteau ionique. Un cartouche taillé à même la pierre, situé sur la face supérieure, encadre deux blasons accouplés: à gauche, au sautoir alésé er dentelé; à droite, Parti au premier, au sautoir alésé et dentelé, et au deuxième au lion rampant avec au chef trois annelets. Nous ne connaissons pas l'attribution de ces blasons, qui n'ont ni émaux, ni métaux.
Juste au-dessous de cet écusson et à droite, on peut remarquer gravé dans la pierre, mais très éffacé, les chiffres 1449: date de la construction ou gravure postérieure: difficile à dire.
A côté de cette salle, un escalier de pierres, en colimaçon, très usé reflète la même époque. Il mène au premier étage dans une grande pièce paraissant être une salle d'armes qui communique dans un angle à la grande tour et dans l'autre angle, à l'est, à une échaugette (petite tour de guet).
Dans l'autre bâtiment, perpendiculaire et jointif au premier, il existe une salle au premier étage, avec une grande cheminée et un blason en tout point semblable à celui de gauche décrit ci-dessus.

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