Le château-fort de Mauves
Le château-fort de Mauves était situé sur le plateau de la parcelle 279, section B, joignant au sud, l'ancienne école des garçons et à l'ouest le début du chemin du Moulin-Fougeret. Ce terrain est cadastré 328p, sectionB.
Dominant une vallée assez profonde, dont les versants sont à pic, il faisait face au château de Mortous, que saint Louis occupa.
Il fut, à ce qu'il paraît, détruit pendant les guerres contre les Anglais.
En 1610, d'après Pitard, certains restes du château étaient encore visibles.
Comme vestiges actuels, on peut citer la
rue du château qui a été renommée, il y a quelques années,
rue de la huchette et qui commence place des Halles et qui va jusqu'au lavoir communal.
Il y avait jusqu'à une époque récente, un fragment de colonne à l'angle de la rue Chinoise et de la rue Catinat. (Je ne sais pas où ce fragment à été déplacé?)
Une maison, située à 70 m du château (anciennement propriété de M. Renard), a été construite en 1768 avec des fragments et des matériaux qui en provenaient, mais également du manoir de Marguerite de Lorraine qui a remplacé le château en 1505.
Le
champ de la Fuye où l'on voyait, avant 1950, un colombier paraissant en provenir.
Le manoir de Marguerite de Lorraine
Construit en 1505, avec les ruines et matéraux de l'ancien château-fort
Voir l'article sur Marguerite de Lorraine:
ICI
La Maladrerie de Saint-Gilles
Au temps des Croisades (1096-1205), pendant les ravages de la lèpre, les comtes Rotrou firent bâtir, à peu de distance du bourg, à Saint-Gilles (route de Mortagne), une Maladrerie, avec une chapelle de style roman.
Elle dépendait du fief de Mauves et possédait des terres; elle fut rattachée plus tard à l'Hotel-Dieu de Mortagne.
Les habitants de Mauves nommaient le chapelain et les administrateurs de cette Maladrerie.
L'Eglise Saint Jean
Aux XIIIème siècle, il existait deux églises et deux paroisses. L'église et paroisse Saint-Jean Baptiste qui intéressait tout le côté droit de Mauves et l'église et paroisse Saint Pierre qui avait la plus grande partie gauche, en regardant vers le haut du bourg.
L'église Saint-Jean-Baptiste était située au milieu du bourg, prequ'en face des Halles (actuellement , on pourrait situer cette église cinq maisons avant la boulangerie, à l'endroit du petit porche).Elle empiétait sur la rue.
Il ne reste rien de cette église, sauf une statue de saint Jean, conservée dans l'église Saint-Pierre.
Il existerait (je ne les ai pas vu) à cet emplacement (anciennement propriété Mareau) des caves souterraines divisées en plusieurs compartiments, donnant l'impression, par leur construction très ancienne, par leurs murs de base d'une épaisseur peu commune de plus d'un mètre, ainsi que par la construction des portes bouchées ou non, de façon ogivale dans la partie supérieure, d'anciennes salles souterraines, pouvant concorder avec l'époque de construction de cette église dont on ignore la date d'édification.
Il semblerait qu'il y aurait également à cet endroit un escalier descendant plus profond et qui pourrait se connecter avec le réseau de souterrains, dont le sous-sol de Mauves est rempli.
Ces deux églises et paroisses avaient chacune leurs droits et chacune un curé, mais les guerres des Anglais et des Navarrais au XIVème siècle ruinèrent tellement Mauves et réduisirent à un petit nombre d'habitants que l'évèque de Sées, Mgr Langlois, unit les deux paroisses en une seule, la paroisse Saint-Pierre, en 1385.
Les paroissiens de Saint-Jean qui n'étaient pas d'accord avec cette réunification, notifièrent au curé de Saint-Pierre qu'ils ne présenteraient jamais de pain à bénir et ils tinrent parole.
L'acte de réunion des deux paroisses obligeait néanmoins le curé de Saint-Pierre à dire une messe basse, les fêtes et dimanches, en l'église Saint-Jean et une messe annuelle à la fête de Saint Jean-Baptiste.
Cette église, après avoir échappé aux guerres des XVème et XVIème siècles, aux fureurs du protestantisme et à la bourrasque de 1793, fut démolie en 1820.
En 1845 (ou 1846), en creusant les fondations d'une nouvelle construction sur cet emplacement, des ouvriers trouvèrent dans un vieux vase, 300 pièces de monnaie en bronze d'origine supposée romaine.
La Halle aux Grains
La Halle aux Grains existait avant 1790. Située sur la place, à droite endescendant le bourg, en face de la boulangerie actuelle. Elle était très fréquentée et considérée comme le grenier de Mortagne, avant que Mortagne n'établisse la sienne en 1824.
Cette dernière lui fit grand tort et petit à petit cessa de fonctionner, par suite de cette concurrence, et ce malgré les efforts de la municipalité de l'époque. En conséquence, les marchés et foires subirent le même préjudice.
Au XVème siècle, les foires et marchés de Mauves étaient très importants, alors qu'ils étaient inexistants à Mortagne.
René, duc d'Alençon et comte du Perche, par lettres patentes du 18 juin 1461, donnait le droit à Mauves de faire trois foires par an:
Le 22 février, jour de la fête de la Chaire de saint Pierre.
Le 6 mai, jour de la fête de saint Jean Porte Latine.
Le 29 juin, jour de la fête de saint Pierre et saint Paul, avec droit de marché le lundi de chaque semaine.
Ces avantages furent confirmés par Marguerite de Lorraine (1516), puis par Charles, duc d'Alençon (1518) et plus tard Louis XIII confirma à Pierre de Catinat, seigneur de Mauves, le marché du lundi et les trois foires annuelles.
Et cela a duré plus de trois siècles; les foires se sont élevées au nombre de 6: le 25 mars, le lundi de Pâques, le 6 juillet, le 7 septembre, le 26 octobre et le 30 novembre avec toujours le marché, le lundi.