Tracé des souterrains
Les souterrains
La plupart des souterrains connus et ouverts de son temps sont depuis longtemps obstrués et presque inconnus; il y en a pourtant beaucoup à Mauves. Les points de repères déja trouvés à Mauves, à différents époques conduisent à supposer un réseau de souterrains très important et assez étendus sous l'agglomération de Mauves.
Une première ligne de souterrains, partirait de l'église Saint-Pierre, point de départ cave du presbytère (en 1867, les entrepreneurs Guillet frères ont bouché un trou, amorce d'un souterrain) et descend le bourg, côté gauche (en regardant vers le bas du bourg) ou côté est, passant derrière les habitation ou sous les jardins pour arriver à une grande rotonde hexagonale, située sous les jardins des n° 63 et n°65, rue Catinat.
Cette rotonde trés profonde dans le sol, de forme octogonale, avec beaucoup de marches pour y accéder à partir de la cave du n°65 est très haute de construction, environ 15 mètres, et d'un diamètre de 8 à 10 mètres se termine par un dôme. Ceux qui l'ont vu pensent que cette salle devait être un lieu de réunion ou de ralliement, présentant sur toute sa circonférence plusieurs vestiges de points de départ ou d'arrivée de nombreux souterrains, dont une branche se dirigeant vers l'église Saint-Jean.
Sur cette ligne descendante, plusieurs effondrements ont été signalés dans les jardins.
Sur le côté droit, un souterrain partant de l'ancien château et se dirigeant vers le Grenier à la dîme est également fort probable. Il passerait vers l'ancienne école de garçons, derrière la mairie, et traverserait ou longerait la rue de la Huchette dans sa partie plane. Cette rue s'est d'ailleurs effondrée plusieurs fois à l'arrière de la propriété n° xx et n°xx et un souterrain non étançonné d'environ 3 mètres de hauteur et 1,50 mètre de largeur, sous une épaisseur de terre de 2 à 3 mètres d'épaisseur. Un peu plus haut, dans la rue de la Huchette, au niveau du garage Foucault, intrigué par une fente entre pierre au sol, j'y ai glissé un tube rigide de 3 mètres sans toucher le fond et il n'y a pas de cave à cet endroit.
Un autre souterrain devait relier les deux extrémités, entre l'église Saint-Jean et la maison de la Pilardière. Celui-ci devait se prolonger de la maison de la Pilardière vers la butte de Mortous, où était le château des Gruels et de l'autre côté de l'église Saint-Jean vers le Breuil, en passant sous l'Huisne; ligne plus incertaine, car uniquement affirmée par les anciens, sans constat particulier. Dans la maison de la Pilardière, un phénomène curieux d'écho a été constaté: tout ce qui se dit dans les différents corridors qui suivent différentes directions est directement entendu dans un endroit de ce souterrain.
Des tuyaux creusés dans le roc laissent à penser que ce phénomène est le produit de l'art des hommes de l'époque plutôt qu'un simple hasard.
Une dernière branche présumée partirait de l'église Saint-Pierre, sous la sacristie, pour traverser la route de Corbon, vers Arcisse et ensuite Corbon. A l'époque des carioles, on constatait que le piétinement des chevaux ou le roulement des roues ferrées faisait résonner le sol, environ à mi-côte, dénonçant ainsi un creux dans le sol. Des entrées de ce souterrain auraient été découvertes dans la propriété du château de Corbon et on peut supposer qu'il devait se diriger ensuite sur le manoir de la Vove, anciennement Château des seigneurs Rotrou du Perche.